. Les Communaux sont interpellés par un groupe de citoyens de Mévergnies inquiets par la vente d’un terrain à un promoteur immobilier.
1 Mévergnies – Une nouvelle promotion immobilière
Un promoteur envisage la construction de 18 lots d’habitation dans un quartier de Mévergnies.
Ce terrain se trouve entre la rue d’Anvers et la rue des Couturettes. C’est un pré dont une partie est entouré d’arbres.
2 Mévergnies – Un terrain loué à une ferme depuis 55 ans
Si le pré accueille depuis 55 ans les vaches du fermier Monsieur Berte de Mévergnies, la partie forêt quant à elle est l’abri incontestable de nombreux écureuils.
Nous devons favoriser l’aide aux fermiers afin qu’ils ne soient pas en permanence réduits dans la location de terre pour leurs bestiaux. Ce sont eux qui nous nourrissent chaque jour.
Privé déjà, il a maintenant 3 ans de parcelles rue des Combattants, le voilà à nouveau face à un défi supplémentaire. A force de construction, où va-t-il aller avec son troupeau ?
Un terrain qu’il occupait avec ses vaches est lui aussi à vendre du côté de la Dendre au moulin de Mévergnies.
A un moment donné, les vaches vont devoir rester à l’étable faute de pré où elles peuvent paître.
3 Mévergnies – Une promotion dense !
Mais que penser d’un nouveau quartier et de nouvelles constructions ?
Il est évident que nous sommes de plus en plus nombreux sur terre et que des solutions doivent être trouvées. Nos jeunes qui quittent le cocon familial cherchent à se reloger.
Les Communaux restent d’avis qu’il faut préserver à Brugelette, le caractère rural de nos villages.
Construire sur des sites où il y a déjà eu des constructions par le passé comme le site Lucas où le terrain de la sucrerie peut suffire.
Si nous prenons en exemple, le besoin flagrant de parking pour les habitants de Cambron-Casteau, un micro terrain de 3 ou 4 emplacements pour voiture bien végétalisé, reste convenable.
Mais certainement pas des prés entiers à Mévergnies ! et certainement pas en abattant des arbres !
Des constructions jaillissent chaque jour de terre et ce sera encore le cas aux Tilleuls à Brugelette où pas moins de 70 habitations vont voir le jour. Mais également à Attre avec plusieurs nouveaux appartements.
Les Communaux souhaitent lutter contre la pression urbanistique.
4 Mévergnies – Et la mobilité dans les ruelles étroites ?
Après la Flandre pour 2030, la Wallonie a fixé un frein aux nouvelles constructions pour 2040 et un stop pour 2050. Les investisseurs se pressent donc d’acquérir un maximum de terrain et de construire avant cette date butoir.
Le terrain dont il est question est un poumon vert au cœur de Mévergnies. Les ruelles fort étroites qui l’entourent ne peuvent supporter un tel trafic supplémentaire.
A-t-on pensé à la largeur de la rue des Couturettes ?
A-t-on pensé à la largeur de la rue d’Anvers ?
6 Mévergnies – Zone à risque inondable
La rue d’Anvers est en zone rouge pour le ruissellement et zone à risque inondable.
Les habitants de cette rue sont équipés devant leur porte de rails métalliques pouvant accueillir une planche pour limiter les dégâts des eaux dans leurs habitations lors de forts orages.
Quand sera-t-il lorsque le pré sera bétonné et les arbres disparus ? Lors de la construction de ce lot de maison, comment les maisons de la rue d’Anvers vont-elles résister ? Certaines n’ont pas de fondation.
La peur de voir sa maison fendue comme ce fut le cas au moulin de Mévergnies lors du forage de la station d’épuration est dans tous les esprits. La capacité du réseau d’égouttage d’évacuer les eaux usées vers la nouvelle station d’épuration est-elle suffisante ?
5 Mévergnies – Le projet prévoit d’abattre 21 arbres
La destruction du pré et surtout la partie forêt va modifier complètement le paysage. Le promoteur abattra les 21 arbres.
Les arbres jouent un rôle certain dans la régulation et l’absorption de l’eau dans cette zone, particulièrement en période de forte pluie. La capacité d’absorption avec effet direct de ces arbres matures n’est pas négligeable. La plantation d’arbres est une technique ancienne pour éviter les inondations.
Stop au béton et à l’abattage d’arbres.
7 Le projet de vie des habitants actuels de beau coin de Mévergnies
Les citoyens à l’orée de ce petit bois et aux alentours ont choisi d’habiter là pour le calme et les jolies rues étroites pleines de charme ou même en cul de sac. Lorsque les 21 arbres seront abattus et que des maisons pousseront, que leur restera-t-il du jardin ?
Nous pouvons comprendre leurs inquiétudes voire leur dégoût face à la situation.
8 Et la rénovation ?
Pourquoi construire de nouvelles habitations alors que temps d’autres ne demandent qu’à être rénovées. Les primes à la rénovation devraient être plus alléchantes.
Oui, mais la personne qui vend son terrain ? Chacun a le droit de mettre en vente un bien lui appartenant. Avant de céder à la pression des investisseurs, peut-être pourrions-nous prendre contact avec nos voisins directs. Ceci pour favoriser par exemple une solution participative.
10 Comment réagir à une enquête publique ?
En baladant près de chez vous, comme ici à Mévergnies, vous apercevez un panneau bizarre au bord du trottoir ?
S’il y a une affiche, c’est une enquête publique.
Nous lisons ;
- Qui a introduit la demande ;
- En quoi consiste le projet ;
- Où va-t-il se situer ;
- Quelles sont les dates limites de l’enquête.
Vous pouvez consulter le dossier et demander des explications au service de l’urbanisme. Vous pouvez également consulter les plans du projet.
Les habitants sont particulièrement bien placés pour participer à la gestion du territoire de leur commune. Ils y vivent.
Alors, n’hésitez pas … répondez aux enquêtes.
Si vous avez besoin d’aide pour rédiger votre réponse à l’enquête urbanistique, n’hésitez pas à nous contacter
- Valérie De Broyer valerie.debroyer@gmail.com – 0492/94.93.11
- Mireille Gallemaers mireille.gallemaers@gmail.com – 0479/31.68.00
(s) Mireille Gallemaers & Valérie Debroyer
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