Les chats dans notre entité – Billet n°110

Notre blog 70 a été consacré aux hérissons, le blog 80 s’est intéressé aux oiseaux en hiver et le 102 évoque le retour des hirondelles, notre blog 109 a abordé la présence de cigognes dans notre région. Découvrez ici le blog 110 qui concerne les chats errants, animaux qui rappelons le, peuplent nos villages et nos campagnes et qui ont besoin de nous tous.

Aujourd’hui nous parlons des chats dans notre commune. Ils sont là tout autour de nous. Mais qu’en est-il de leur bien-être ?

1 Le Bien-être des hérissons (blog n°70)

C’est avec un plaisir évident de voir nos initiatives suivies et de remercier notre Conseil communal qui a l’unanimité a voté l’interdiction d’utiliser des robots tondeuses une fois la nuit tombée.

Vu le nombre important d’animaux nocturnes mutilés par les lames durant la nuit, les centres spécialisés en réhabilitation sont face à de graves blessures infligées par nos robots. Nous avons aussi envoyé d’initiative en tant que groupe politique « Les Communaux » un courrier séparé aux vendeurs de tondeuses de notre région et de les sensibiliser à la décision de la commune de Brugelette avec le but que leurs clients soient informés lors de l’achat d’un robot.

2 Le bien-être des hirondelles (blog n°102)

C’est avec la même satisfaction que les Communaux remercient aussi les membres du conseil d’avoir accepté de se procurer des nids d’hirondelles et de prévoir le placement de ceux-ci sur certains de nos bâtiments publics et cela pour favoriser le retour des hirondelles dans nos cités.

D’autres habitants, privés, sont attentifs aux nids déjà installés et nous espérons que ce mouvement de protection et d’ accueil sera élargi par des particuliers.

3 Le bien-être des chats

Cette fois, dans ce nouveau blog, nous nous penchons vers nos amis plus courants au sein de notre entité et particulièrement ceux que l’on appelle avec regret des « errants »

3.1 Les chats et les nuits ou tous les chats sont gris

Chacun se souvient de l’adage « la nuit, tous les chats sont gris » pourtant certains sont noirs, d’ autres blancs, roux, beige, gris, écailles de tortues et d’autres sortes de poils concourent à leur beauté et devraient susciter plus notre attention sur cette diversité.

Si la plupart vivent entourés d’amour, de tendresse, de bonnes nourritures et d’un abri familial, le tout grâce à leurs propriétaires, d’autres vivent dans des conditions plus précaires jugées vraiment dégradantes.

En effet, force est de constater qu’à différents endroits de notre commune se retrouvent toujours un, deux ou plusieurs chats et qui n’ont pas de maître malgré que nous considérons les chats comme des animaux domestiqués par l’homme depuis des siècles. Tous, pour autant n’ont pas le bonheur de se retrouver dans une famille bienveillante d’où cette mauvaise image de « chats errants ».

3.2 Les chats obligés d’errer

Beaucoup se retrouvent sans domicile parce que déjà nés dans la rue, dans un fossé, au fond d’une cours ou autre endroit choisi forcément par la maman pour mettre au monde ses petits. Mais là commence ou continue le problème, déjà ignorés dès les premiers jour de la vie.

D’autres se retrouvent par accident dans la rue après avoir connu la tendresse d’un foyer suite à un déménagement, une séparation, animal non accepté dans certains homes où suite au décès du ou de ses maîtres et mis, voire jetés à l’extérieur comme un objet devenu inutile.

3.3 Les chats présents dans les réseaux sociaux

On voit souvent sur les réseaux des messages qui amènent réflexion.

– un chat erre dans mon jardin

– il y a un chat qui traine depuis quelques jours dans la rue

– il semble avoir faim, il passe souvent, d’où vient-il ?

Très vite, certains s’ informent, cherchent, veulent aider et les réponses

-merci de signaler, heureusement… pas le mien

-non le mien est rentré, ouf

-ce n’est pas normal qu’il soit toujours dehors jour et nuit et par tout temps.

-il n’a qu’à chasser !

-qu’on le dépose près d’une ferme et qu’il se débrouille.

Bien que certains sont à la recherche de souris, musaraignes, rats ou autres proies, d’autres et il faut le comprendre, comme chez les humains, ne sont pas chasseurs. Ils restent désespérément à la recherche de pitances pour se nourrir ou simplement nourrir leur progéniture.

Avec l’arrivée des PAV répartis dans les communes, la majorité de nos restes de repas ne sont plus jetés dans les poubelles mais recyclés. Nous pouvons applaudir pour ce recyclage, par contre, les chats sont les grands perdants de cette nourriture qui leur échappent. Donc plus ou pratiquement plus de poubelles éventrées, ce qui est une bonne chose mais n’ oublions pas de compenser avec de petits gestes en leur offrant quelques restes de repas et un peu d’ eau.

Il est très facile d’apporter un petit peu de réconfort à un animal en souffrance, mais il faut simplement y penser, sans plus, lui vous le rendra bien.

3.4 Des humains sensibles

Certains citoyens, réguliers ou non, restent sensibles à ces oubliés, à ces abandonnés dans la nature et, les approchants petit à petit, leurs apportent un peu de réconfort. Un peu de nourriture, un bol d’eau et parfois un petit abri pour les protéger des intempéries. Très vite une complicité naît entre ces chats et leurs bienfaiteurs.

Fidèles, ils sont au rendez-vous et vous le rendent bien. Par leur miaulement, leur approche, ils se laissent câliner ainsi que leurs petits qui eux se laissent approcher peu à peu. Cela facilitera leurs adoptions.

3.5 Durant nos réunions

Un de nos membres, Richard Auquier, lors de nos réunions nous parle souvent de ses protégés à qui il rend visite tous les jours depuis des années.

Aussi, pour un peu intervenir dans ces frais de nourriture, un geste de sympathie est né. Certains, en lui apportant un sachet de granulés par ci, d’autres quelques boîtes par-là, ce qui fait des heureux pour de prochains repas.

Chacun sait qu’un chat femelle livrée à elle-même n’est pas à l’abri de fécondations multiples et forcément donnera naissance à une série de chatons qui risquent de vivre une même situation pénible.

Donc , en plus du nourrissage, il faut penser à aider à maîtriser cette cadence à se reproduire en pensant à la stérilisation tel que l’impose la loi.

Protégeons ces femelles par de petits gestes en les stérilisant et d’aider, en freinant cette prolifération qui peut devenir galopante.

4 Les relations avec les autorités

4.1 Des moyens accordés

La région wallonne depuis quelques années et en collaboration avec les communes libèrent un budget annuel pour aider à freiner ces croissances.

La commune de Brugelette s’est équipée de cages trappe tout à fait adaptées pour en faciliter la capture.

4.2 Les chats et leur stérilisation

Appuyée par la législation et cela depuis le 1er novembre 2017, la stérilisation est devenue obligatoire pour tous les chats aussi bien les mâles que les femelles.

4.2.1 La stérélisation: action ?

Cette loi a permis à notre administration communale de mettre en œuvre le plan de stérilisation des chats errants pour un passage chez le vétérinaire local

Ce dernier procédera à une petite intervention permettant d’éviter ainsi des naissances non contrôlées.  Une dérogation pour une portée unique existe toutefois pour des cas particuliers, mais il faut en faire la demande.

Notre membre et d’autres bénévoles anonymes, discrets, bien souvent sensibilisés à cette situation se rendent à la commune pour se procurer une attestation à remettre au service vétérinaire qui après intervention enverra sa facture pour ses honoraires.

Les frais sont pris en charge avec le budget alloué pour ces interventions. En effet, chacun de nous peut demander une cage trappe à la commune pour la capture d’ un chat errant ( une consigne sera demandée et restituée).

Afin de ne pas le perturber et le stresser davantage, un chat capturé à un certain lieu doit être remis au même endroit après son opération. Le document communal peut aussi demander d’avoir deux témoins qui confirment que le chat capturé est bien un chat errant.

Richard nous confirme que depuis que la mesure a été prise par notre administration, le nombre de naissance a bien diminué grâce aux bénévoles mais, il reste du travail. Nous vous rappelons et remercions par la même occasion que la gestion des cages, documents, enregistrements sont effectués par une employée communale qui a en charge ce suivi. Il vous sera expliqué aussi si besoin comment placer la cage, comment l’utiliser, comment attirer un chat.

Une attestation de bénévole agréé peut vous être accordée et de vous mettre à l’abri de soucis administratifs.

Les coordonnées du service bien-être communal sont reprises sur le site de la commune ou de vous renseigner par mail ou par téléphone.

4.2.2 La capture des chats

Mais, côté pratique, déjà intéressant de savoir que la meilleure façon est de laisser la cage ouverte des 2 cotés quelques temps pour que le chat se sente à l’aise et activer le mécanisme dès que le chat est habitué à y entrer et à y sortir.

Pour transporter un chat dans la cage, munissez-vous toujours d’un plaid ou autre étoffe en recouvrant celle-ci durant le transport. Le chat sera moins stressé, moins nerveux dans cet espace inconnu et aussi exigu. Idem pour le retour. Ces quelques conseils faciliteront aussi l’accueil du chat chez le vétérinaire.

Pour ne pas capturer un même animal à plusieurs reprises, dès l’intervention terminée, une petite entaille est marquée dans le lobe d’une oreille. L’avantage de cette petite marque est de reconnaître que le chat a été stérilisé.

N’ hésitez donc pas à prendre contact avec la responsable au niveau communal qui pourra vous informer au mieux pour:

-la cage + chaîne et cadenas pour éviter que la cage soit déplacée

-le document à remettre au service vétérinaire

-la consigne

-la prise de rendez-vous chez le vétérinaire

-le dépôt et la reprise du chat ( cage couverte avec un plaid ou similaire)

NB : En général pour intervention = 1 journée pour un mâle, le vétérinaire fait le choix de garder une femelle 2 jours en observation. Il n’est non plus nécessaire de retourner chez le vétérinaire une seconde fois, les fils utilisés tomberont d’eux-mêmes et un traitement contre une inflammation éventuelle est appliqué sous forme d’une piqûre.

Suivant le conseil vétérinaire, une intervention demande que l’animal ait minimum 6 mois ou 2.5 kg, une intervention plus précoce met en péril la vie du chat.

4.2.3 Attestation

Une attestation de bénévole agréé peut vous être accordée et de vous mettre à l’abri de soucis administratifs.

Les coordonnées du service bien-être communal sont reprises sur le site de la commune ou de vous renseigner par mail ou par téléphone.

 

5 Les chats, pourquoi s’y intéresser ?

Ne pas intervenir doit nous interpeller, ce seront à nouveau des chatons qui vont subir le même sort, l’idéal est de très vite faire appel à l’adoption.

Les refuges sont surchargés, les adoptions ne suivent pas dans ces structures. Nous remercions chaque bénévole agréé ou pas, anonyme ou pas qui de manière régulière veille déjà au bien-être de la race féline.

5.1 Les chats domestiqués, non stérilisés

Pour des chats domestiqués et non stérilisés, le même risque de naissances non désirées est grand. Ces chatons parfois abandonnés dans la nature, déposés vivants avec ou sans nourriture, dans un carton, sont arrachés à leur mère.

Opérer des errants pour freiner la surpopulation demande du temps et de l’investissement. Retrouver à nouveau des chatons domestiques dans la nature perturbe fortement l’action des bénévoles.

5.2 L’adoption

Si vous souhaitez adopter un chaton ou redonner chance à un chat adulte , signaler le au service du bien-être animal ou prenez contact avec un bénévole ou votre vétérinaire.

5.3 Des contre-vérités vues sur les réseaux

Un peu n’importe quoi est visible sur les réseaux. Les bénévoles contredisent ces commentaires faussés qui peuvent freiner l’adoption d’un chat qui vit dans la nature. Plusieurs n’aspirent qu’à être adopté et de connaître la paix d’un foyer.

• C’est impossible d’attraper un chat errant !

Faux : c’est toujours possible, car les cages sont adaptées, il faut simplement suivre quelques procédures, parfois un peu de patience et la tâche deviendra aisée.

• C’est peine perdue d’adopter un errant!

Réponse: pas du tout, celui-ci après quelques jours dans un logis sécurisé contre la fuite, nourri et logé deviendra très vite un animal reconnaissant dès qu’il aura compris que sa solitude est terminée.

Il est vrai par contre que, dans des cas de chats qui errent depuis des années, il peut arriver qu’ils retournent à la rue. Ce sont des cas plus rares.

6 Les chats sont sujet de nombreuses questions.

Sur le net, vous pouvez aisément en savoir plus en consultant quelques sites.

6.1 Les chats errants sont-ils propriétés de quelqu’un ? ?

On peut imaginer que c’est à la commune, certaines prennent des mesures en privilégiant la stérilisation des « errants » tandis que d’autres ont un budget plus élargi ou fin de budget pour procéder gratuitement à une stérilisation de tous chats y compris les domestiques.

Voici à quoi ressemble un vrai chat errant.

6.2 Les chats après une stérilisation ?

Un chat errant stérilisé libre et peut-être nourri. Il n’est plus considéré comme errant.

6.3 Et contre les intempéries ?

Plusieurs communes ou villes installent des abris et les disposent dans différents quartiers pour que les chats puissent être protégés et rôdent moins sur les routes, cette initiative permet aussi aux chats de rester dans leur abri au lieu de rôder à toute heure et sont moins sujets aux accidents qui amènent blessures ou décès.

Il serait bien que cet objectif d’installer de petits abris se mette en œuvre comme on les voit fleurir dans certaines localités proches de chez nous. Prochaine étape ?

6.4 Comment devenir bénévole ?

Comme d’autres villes et communes du Hainaut et pour vous mettre à l’abri des risques de conflits avec des citoyens qui ne connaissent pas la législation, la Commune de Brugelette peut vous délivrer une carte personnalisée d’ autorisation de « nourrissage des chats errants ».

D’ autres questions, nous vous invitons à visiter le site « Bien-Etre Animal » de la Région Wallonne.

7 Conclusions.

Aimer un animal, ce n’est pas aimer que le sien mais être attentif à la détresse des autres par de petits gestes simples. Un peu de nourriture, un peu d’eau,  un petit abri pour les protéger du soleil, de la pluie, du gel et de la neige pour qu’ils puissent aussi se ressourcer et avoir un peu de tendresse pour une vie décente.

Faire le choix d’un animal ne doit pas être un caprice mais demande une profonde réflexion, il sera avec vous au quotidien pour de nombreuses années. Il aura besoin de vous pour sa nourriture, sa santé et une vie paisible. Un animal n’est pas un jouet que l’on offre mais encore une fois un engagement au jour le jour.

Les vacances ? Et votre compagnon ?

Et si un accident de la vie survient, assurez-vous avec vos proches que votre animal puisse continuer sa vie dans les meilleures conditions.

Alors, nous pourrons dire, à Brugelette, oui, il y a des chats mais des chats heureux.

 

Article rédigé par Richard AUQUIER

Mise en forme et publication digitale par Michel NIEZEN