Si nous nous sommes mis sur les listes est-ce pour prélever 226.436€ de la poche des Brugelettois ? Ou bien est-ce pour servir les intérêts de ces mêmes habitants ? Faut-il vraiment réclamer autant d’argent pour la taxe déchets alors que nous savons que de plus en plus d’habitants ont du mal à joindre les deux bouts ?
Ramasser les déchets est une évidence, payer pour les ramasser est aussi une évidence, mais avoir autant de déchets est-ce vraiment une évidence ? D’où viennent tous ces déchets ? Ce ne sont tout de même pas les Brugelettois qui les fabriquent !
Taxe déchets – Merci à l’Europe qui supprime du plastique à usage unique
Massimo LAPAGLIA a dit en Conseil communal du 28-12-2018 « Avant de préciser ma pensée, permettez-moi de mettre deux points en évidence :
1 Je tiens à remercier les instances européennes qui se sont mises d’accord le 18 décembre 2018 sur la Directive européenne du plastique à usage unique. Le texte prévoit d’interdire, d’ici 2021, huit produits plastiques à usage unique : les couverts, les assiettes, les pailles, les contenants alimentaires et gobelets en polystyrène expansé, les touillettes, les coton-tiges et les tiges pour ballons.
2 Il serait intéressant de faire une évaluation des résultats de la collecte des déchets de 2017 et de 2018 pour bien apprécier les tendances et donc mieux se positionner sur le projet de taxe déchets. C’est une information qui pourrait être diffusée à la population. »
Taxe déchets – L’industrie agro-alimentaire nous oblige d’acheter des déchets !
Massimo a aussi dit en substance: « Le problème des déchets à Brugelette, ce ne sont pas les Brugelettois ».
Le problème c’est quand nous allons au magasin, nous sommes obligés d’acheter ce qui est dans les rayons. Et ce qui est dans les rayons, c’est ce que l’industrie agro-alimentaire fabrique. C’est-à-dire des emballages toujours plus beaux, toujours plus volumineux, toujours plus complexes … conçus et mis au point par les créatifs et les gens du marketing pour nous faire acheter plus et donc dépenser plus.
Non seulement nous devons payer les emballages, que nous sommes contraints d’acheter ; mais en plus nous serons obligés de payer 226.436€ en 2019 pour les évacuer de la commune. Avec le principe pollueur-payeur nous seront aussi obligés de payer car les firmes ne travaillent jamais à perte. Il y a toujours un cochon payeur … et c’est nous les brugelettois qui payons la taxe déchets.
Taxe déchets – D’autres pistes à la production des déchets ?
Alors, Massimo LAPAGLIA propose à la commune d’examiner d’autres pistes.
D’abord, il faut changer l’unité de mesure. IPALLE facture à l’habitant et nous établissons la taxe déchets à l’habitant ou au ménage. Nous devons changer cela en adoptant, par exemple, le litre comme unité de mesure. Exemple :
Sur base du calcul du nombre de sacs donnés et vendus, en 2017, les brugelettois ont produit 4.051.800 litres de déchets et en 2018, cela a baissé à de 5.54% soit 3.829.800 litres.
En utilisant par exemple le litre, c’est beaucoup plus facile pour évaluer les tendances et donc de prendre des décisions en bon père de famille.
Dans cette logique si la baisse de la production de déchets des brugelettois continue, le nombre de sacs vendus vas diminuer. C’est un problème, car la Commune ne pourra pas atteindre le coût vérité de 99% voire même de 97%. Elle sera en perte et cela va poser d’autres problèmes, elle va se faire taper sur les doigts.
Mais si les déchets diminuent, cela veut aussi dire que le travail de la Commune pourrait baisser.
L’administration communale des déchets serait elle trop chère ?
Pour le moment, les frais de gestion budgétés par la commune sont de 40.600€. Il serait intéressant de voir comment ce montant se décompose pour voir s’il n’y a pas moyen de faire mieux. Par exemple en utilisant mieux l’informatique pour réduire le travail manuel. Ainsi au lieu de mobiliser plusieurs fonctionnaires pour lors des soirées de distribution, on pourrait ramener cela à moins de personnes.
Les Communaux ont déjà beaucoup travaillé sur la taxe déchets et il se sont rendu compte que ce dossier est complexe, ce qui fait que nous n’avons pas pu dégager une vue claire de la situation.
Devant ces incertitudes, nous proposons de modifier légèrement la délibération. Pourquoi ne pas écrire « maximum 120€ » au lieu de « 120€ » pour la taxe des ménages de 4 personnes et plus. Cela laisse le temps d’examiner plus en détail les possibilités et de revenir en Conseil dans un mois avec une position définitive.
Brugelette, le 28 décembre 2018
Massimo Lapaglia,
Conseiller communal du Groupe
LES COMMUNAUX à Brugelette
bonjour, serais-t-il possible que je puisse recevoir vos articles que je viens de découvrir par une amie
d’avance, je vous remercie Lefèbvre sylvianne