Après l’acceptation des masques par les virologues, l’arrivée des vaccins Pfizer et AstraZeneca, des tests PCR, sérologiques, antigéniques voilà maintenant les autotests disponibles.
1 L’objet de ce billet nr 87
Afin de se positionner sur le maintien des Conseils communaux en présentiel ou de passer en mode vidéo-conférence, nous examinons d’abord l’évolution de la lutte contre le Covid-19 selon deux éclairages :
- L’arrivée des autotests dans les pharmacies, que tout citoyen peut acheter.
- La situation de la lute anti-Covid en Belgique (09-04-2021).
2 Autotest
2.1 Contexte
Le présent billet 87 concerne l’autotest « SARS-CoV-2 Rapid Antigen Test Nasal ».
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2.2 Qu’est-ce qu’un autotest, un antigène?
Un autotest est un test rapide pour la détection qualitative de l’antigène du virus du COVID-19 dans le nez. Il permet de détecter une personne susceptible d’être atteinte du COVID-19.
Une détection qualitative indique simplement la présence, elle ne donne aucune indication sur la quantité d’antigène.
2.3 Anticorps et antigène ?
Un antigène, c’est une substance qui amène le système immunitaire d’une personne à fabriquer des anticorps. Un anticorps est une molécule biologique qui favorise l’immunité contre les maladies.
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Tous les envahisseurs étrangers, tels que les bactéries, les virus, les produits chimiques, les toxines et les pollens peuvent être des antigènes.
2.4 Utilité de l’autotest
2.4.1 Quel est le but d’un autotest ?
Son but est de suivre et contrôler l’épidémie, en facilitant la détection des personnes « asymptomatiques positifs ». Il permet de rompre le plus rapidement possible les chaines de contamination.
Une personne qui n’a pas de symptôme est appelée « asymptomatique ». Elle est « asymptomatique positif », si elle est porteuse du virus.
2.4.2 Se tester soi-même
Les autotests sont des tests à réaliser soi-même. Les autotests COVID permettent de détecter la présence du virus SARS-COV-2 au moyen d’un prélèvement nasal.
C’est un outil supplémentaire dans l’offre de tests en Belgique. Il ne remplace pas le test PCR (Polymerase Chain Reaction), qui est plus fiable, car il détecte avec une plus grande certitude les personnes porteuses du virus. Les personnes « symptomatiques » et les cas « contact » doivent continuer à s’adresser à un professionnel pour passer un test PCR.
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L’autotest utilise un écouvillon, que le citoyen enfonce de 2 cm dans le nez. Les tests PCR utilisent un même écouvillon, que le professionnel enfonce de 15 cm jusqu’au fond du nez.
2.4.3 Quelle est la place de l’autotest dans la lutte contre le Covid-19 ?
Il trouve sa place dans l’autosurveillance en pratiquant des tests répétés, par exemple 2 fois par semaine.
Les autotests trouvent donc toute leur efficacité dans une utilisation répétée.
2.4.4 Pourquoi répéter régulièrement l’autotest ?
En répétant le test une à deux fois par semaine, on augmente les chances de réaliser le test au début de la maladie, c’est-à-dire au moment où le virus est le plus présent et le plus facilement détectable, et surtout au moment où le porteur est le plus contagieux.
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Les autotests permettent d’amplifier la stratégie de dépistage.
Au vu de leur facilité d’usage et de leur rapidité, ils représentent une très grande opportunité pour tester les publics qui sont très peu testés aujourd’hui.
2.5 Sensibilité et spécificité de l’autotest
En médecine, la sensibilité d’un test est sa capacité à détecter un maximum de malades. Par contre, la spécificité d’un test est sa capacité à ne détecter que les malades.
Le relevé de tous les autotests SARS-CoV-2 Antigen réalisés 7 jours après le début des symptômes donne comme résultats :
- Sensibilité du test : 83,3% des personnes malades ont été détectées comme étant malade.
- Spécificité du test : 99,1 % des malades atteints par le COVID-19 ont été détectés.
En cas de doute, un test PCR permet de confirmer la situation.
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3 Quelle est la situation dans la lutte anti-Covid en Belgique au 9-04-2021 ?
3.1 La vaccination
3.1.1 Vaccination au 9 avril 2021 – source : Sciensano
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- Fin février 2021, le gouvernement a modifié sa stratégie. Il privilégie la première dose de vaccin.
- Suite au problème d’approvisionnement des vaccins, nous constatons une baisse de la vaccination la semaine écoulée.
3.1.2 La vaccination par groupe d’âges et par genre – source : Sciensano
Graphiques à gauche : 1er vaccination
Graphiques à droite : complètement vacciné
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Nous constatons :
- Le groupe des aînés de plus de 85 ans dépasse les 70% de 1ière vaccination
- C’est maintenant la montée en puissance des vaccinations du groupe d’âge de 75 à 84 ans.
- Nous assistons à un léger démarrage du groupe de 65 à 74 ans.
- Ce sont les femmes les principales bénéficiaires de la vaccination. C’est normal puisqu‘il a plus de femmes âgées que d’hommes.
3.1.3 La vaccination comparée entre pays occidentaux – source : Our World Data
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Le graphique révèle que
- Israël est la championne de la vaccination. Son premier ministre a négocié un contrat gagnant-gagnant avec Pfizer. En payant la dose le double de prix, son pays évite le désastre socio-économique, qui se profile en Europe.
- Les anglosaxons (GB et USA) font preuve d’une très grande réactivité. Ils bénéficient de leur sens extraordinaire de l’organisation. 50% de leur population a déjà eu un premier vaccin. Le dollar qui était au plus bas au moment de l’élection présidentielle ( 1$ = 0,81€) commence à remonter progressivement (1$ = 0,84€ aujourd’hui).
- L’Europe commence seulement à prendre son envol. Espérons que bientôt la moyenne de 20% de premières vaccinations ne sera plus qu’un mauvais souvenir.
3.2 Les décès du Covid
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« Weekly New Deaths » signifie “Nouveau décès par semaine”. « Gender » réfère au sexe des personnes.
- Il n’y a pas à proprement parler de troisième vague, mais d’une « seconde vague qui prend nettement plus de temps à s’éteindre » que la première.
- La toute grande majorité de décès se situe auprès de la population de plus de 65 ans.
- Il y a presque autant de décès chez les femmes que chez les hommes.
- Plus de la moitié des décès sont en Wallonie (50,3%).
3.3 La réaction de la justice par rapport aux décisions du gouvernement
3.1.1 Rappel à l’ordre adressé au Gouvernement fédéral
Récemment un juge s’est prononcé sur les décisions du Gouvernement fédéral. Selon lui, la situation actuelle ne peut plus être assimilée à une urgence sanitaire nécessitant des décisions autocratiques. Dans son jugement, il fustige celles prisent par Arrêtés ou par Décrets. Elles court-circuitent le Parlement seul habilité à voter les lois après un débat démocratique.
Cela fait plus d’un an que le Covid fait ses ravages. A juste titre les autorités mettent en place des mesures pour lutter contre sa propagation. Par contre, les campagnes de presses alarmistes lancées à l’occasion de leur installation sapent le moral de la population. Elles finissent par distiller l’angoisse et de la peur parmi les citoyens.
3.1.2 L’émergence des gourous
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Les esprits se fatiguent et se fragilisent. Bon nombre de citoyens tombent de plus en plus sous l’influence de gourous autoproclamés de tout poils. Ceux-ci instrumentalisent cette peur pour étendre leur pouvoir. Ils cherchent à imposer leur propre vision de ce qui est bon, de ce qui ne l’est pas. Les débats (y compris politiques) qui en découlent perdent leur rationalité pour ne laisser place qu’à l’émotion. La qualité des décisions s’en ressentent et de lourdes erreurs peuvent en résulter.
3.1.1 Rappel à l’ordre adressé aux gourous
Plus subtilement et sans que cela n’y paraisse, son jugement peut aussi être interpréter comme un rappel à l’ordre des gourous fédéraux, régionaux et locaux autoproclamés. La décision des mesures est le seul apanage des assemblées démocratiquement élues et des responsables qu’elles ont désigné.
Le rôle du politique est de veiller à ce que les décisions soient prisent le plus objectivement possible en tenant compte de l’intérêt général. Ceci vas évidement à l’encontre des intérêts des gourous qui cherchent plus à imposer une vision particulière. Et gare à ceux qui refusent de les écouter. Ils n’hésitent pas à jeter l’anathème à leur encontre s’ils refusent de s’incliner devant eux.
Nous demandons aux autorités d’être attentifs à ce problème. Elles ne doivent pas hésiter à sanctionner lourdement ces personnes mal intentionnées.
Il faut préserver la sérénité des débats. Elle est indispensable dans la lutte contre les coronavirus.
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4 Le Conseil communal doit-il passer maintenant en vidéo-conférence à cause du Covid ?
Si nous abordons la question, c’est tout simplement parce que l’administration communale nous l’a posée officiellement.
La suspension des séances du Conseil communal lors de la première vague Covid-19 a été interprétée comme une atteinte à la démocratie. Heureusement, elles ont repris le 28 mai 2020.
Malgré la croissance affolante du nombre de décès lors de la seconde vague, le Conseil a continué ses réunions en présentiel. Et pourtant, lors du pic de la seconde vague, deux conseillers communaux ont manqué aux séances pour cause de Covid-19.
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Fin décembre, la Belgique se met à vacciner sa population. Le 9 avril 2021, déjà 1.779.410 personnes ont reçu leur première dose de vaccin. Le 12 avril 2021, le vaccin Johnson & Johnson s’ajoute à la liste des vaccins disponibles. Sa facilité d’usage permet d’augmenter sérieusement la cadence.
L’Europe et la Belgique prévoient que l’immunité collective sera atteinte vers la mi-juillet. Cette immunité permettra de relâcher la pression sur la population. Tous nous espérons retrouver à ce moment une vie presque normale.
Nous avons passé avec courage le pic de la seconde vague. Pourquoi le Conseil communal déciderait-il, maintenant, de passer en vidéo-conférence plutôt qu’en présentiel ?
En conclusion, LES COMMUNAUX se sont prononcés en faveur du maintien des séances du Conseil communal en présentiel.